Le nombre croissant de nomades numériques
Dans dix ans, la manière et le lieu où nous travaillons auront radicalement changé.
Les confinements induits par la COVID-19 en 2020 ont offert aux employeurs du monde entier des opportunités sans précédent d’essayer le travail à domicile à grande échelle. Ils ont également fait comprendre à un grand nombre d’employés que dans certains secteurs dotés de technologies modernes, on peut travailler efficacement de n’importe où, à condition d’avoir une bonne connectivité!
Les nomades numériques exercent une variété de métiers propices au travail à distance, chacun s’adaptant de manière unique à ce style de vie, des graphistes et développeurs Web/App aux consultants, éducateurs et assistants virtuels.
Vous avez probablement entendu le terme nomade numérique circuler dans le monde du voyage d’affaires, en particulier après la pandémie de COVID-19, alors que le nomadisme numérique a triplé dans l’ère post-pandémique, avec une croissance de 131 %.
Actuellement, on estime qu’il y a environ 40 millions de nomades digitaux dans le monde. Cette communauté est en pleine expansion, avec une majorité de millennials (37 %) et une prédominance masculine (62 %). Les Américains représentent environ 46% de cette population.
Pour plus de détails, vous pouvez consulter cet article.
En conséquence, des dizaines de pays ont commencé à proposer des visas pour travailleurs à distance, comme l’Espagne, la Grèce, l’Italie et bien d’autres encore. De plus en plus de pays adoptent désormais les nomades numériques, en particulier dans la région Asie-Pacifique, avec l’introduction récente d’un programme de nomades numériques en Thaïlande.
Ce changement reflète un changement de mentalité, à mesure que les pays deviennent plus tolérants et ouvrent leurs portes aux voyages d’affaires prolongés.
Qu’est-ce qu’un nomade numérique?
Voyons maintenant ce qu’est exactement un nomade numérique et qui entre dans cette catégorie.
Un nomade numérique est un individu qui utilise les technologies numériques pour travailler à distance, il peut travailler et voyager simultanément, et dispose d’une autonomie sur la fréquence et le choix du lieu. Un nomade numérique bénéficie de la liberté de travailler n’importe où dans le monde, que ce soit en Thaïlande, au Brésil ou au-delà, tout en conservant son emploi. Ce mode de vie permet aux individus de s’immerger dans diverses cultures et d’établir des liens à l’échelle mondiale sans être liés à un seul endroit.
Le désir d’adopter un mode de vie de nomade numérique a été considérablement accéléré par la pandémie de COVID-19 et la préférence croissante pour le travail à domicile.
Avant la pandémie, seuls 3,4 % des salariés français travaillaient à domicile, mais ce chiffre a grimpé en flèche jusqu’à 41,5 % au plus fort de la crise.
Cependant, après la pandémie, la préférence pour le travail à distance est restée forte.
Un mode de vie de nomade numérique présente de nombreux avantages, tels qu’un coût de la vie inférieur, des horaires de travail flexibles et la possibilité d’explorer de nouvelles destinations, ainsi qu’une préférence croissante pour le travail à domicile. explique sa popularité croissante.
Un nomade numérique bénéficie de la liberté de travailler n’importe où dans le monde, que ce soit en Thaïlande, au Brésil ou aileurs, tout en conservant son emploi.
Visas pour nomades numériques
Les pays utilisent de plus en plus les visas pour nomades numériques pour attirer les travailleurs à distance.
L’ajout le plus récent à cette liste de pays est la destination toujours populaire des voyageurs, la Thaïlande. Dans le passé, la Thaïlande s’est montrée moins accueillante à l’égard de ce programme. Cependant, depuis le 1er juin 2024, la Thaïlande a prolongé la durée de séjour de sa politique de visa jusqu’à cinq ans. Cela signifie que les voyageurs titulaires d’un visa à entrées multiples sont autorisés à rester 180 jours par an, avec une possibilité supplémentaire de prolonger de 180 jours supplémentaires, pour une durée maximale de cinq ans. Ce visa de nomade numérique de cinq ans place la Thaïlande parmi les pays ayant les périodes de validité les plus longues pour les visas de nomade numérique, comme l’Espagne. Au moment où je rédige ces lignes, plus de 66 pays proposent un programme de visa pour nomades numériques, qui, selon moi, continuera à se développer.
Cela semble excitant, n’est-ce pas?
L’introduction par la Thaïlande d’un visa pour nomades numériques de cinq ans marque un changement important dans la région, établissant une nouvelle norme que d’autres pays pourraient bientôt se sentir obligés de suivre.
Cette évolution a le potentiel de remodeler la dynamique du tourisme, dans la mesure où les nomades numériques contribuent au l’économie toute l’année plutôt que de façon saisonnière et recherchent des destinations où ils sont activement accueillis et soutenus.
Cela signifie un changement de mentalité envers les voyageurs d’affaires, les pays l’accueillant comme une forme de tourisme, contribuant ainsi à renforcer leur économie.
Les nomades numériques ont en effet un énorme potentiel pour aider les économies locales – pensez aux dépenses touristiques, mais pendant des semaines ou des mois à la fois – les visas nomades numériques sont un excellent moyen pour les pays de stimuler leurs économies.
Le facteur humain
La population active évolue à mesure que les baby-boomers prennent leur retraite et que les Millennials et la génération Z constituent la majeure partie de la main-d’œuvre. Leurs attentes quant à ce qu’ils attendent d’un employeur et à la manière dont ils sont employés mettent les industries et les employeurs au défi de s’adapter. Même si de nombreux employeurs ont rappelé leurs équipes au bureau (les imbéciles), la pandémie a introduit de nouvelles attitudes quant aux lieux de travail.
Plus le travailleur est jeune, plus il est susceptible de vouloir travailler où bon lui semble.
Un rapport de MBO Partners révèle que 58 % des nomades numériques appartenaient aux jeunes générations, dont 37% étaient issus des « Millennials » (nés entre 1981 et 1996) et 21% étaient issus de la « Génération Z » (nés entre 1997 et 2012). Cela se compare à la génération X (1965 à 1980) avec 23% et aux baby-boomers (1946 à 1964) avec 13%.
Ces changements reflètent l’évolution de la dynamique de la main-d’œuvre et éventuellement des attitudes variables à l’égard du travail et du mode de vie à distance d’une génération à l’autre. Et le rapport s’attend à ce que cette tendance se poursuive à mesure que de plus en plus de génération Z rejoignent le marché du travail et adoptent potentiellement un mode de vie professionnel nomade au cours des prochaines années.
Le lieu de travail
Nous nous dirigeons vers un statu quo rationalisé sur le plan numérique et les employeurs ont vraiment à se demander s’ils doivent supporter les frais généraux liés au logement permanent de tout le monde dans les bureaux. Cela varie selon le secteur et le rôle, mais les employeurs peuvent bénéficier d’économies importantes en permettant à ceux qui le souhaitent de travailler à distance.
Alors que les employés vont choisir de plus en plus où et comment ils travaillent, les employeurs doivent désormais concevoir des processus de travail qui prennent en charge à la fois les travailleurs à distance et les employés travaillant en site conventionnel, en se concentrant particulièrement sur le partage des connaissances, la coordination du travail, les communications liées aux tâches et les relations d’équipe pour encourager la performance et l’innovation.
L’intensification du travail et l’évolution de carrière des travailleurs à distance doivent être surveillés et gérés, ainsi que des calculs coûts-avantages autour des éléments durs que sont la technologie et l’espace de bureau. L’efficacité avec laquelle les employeurs pourront s’adapter à cette situation aura un impact sur leur capacité à attirer et à retenir les talents.
L’impact du travail à distance et du nomadisme digital
Certaines entreprises travaillent désormais selon des modèles de travail entièrement à distance, profitant de la flexibilité croissante des modalités de travail dans divers secteurs. Pour les employeurs, cela peut apporter de gros avantages. Ils peuvent fonctionner avec des bureaux plus petits, recruter des employés provenant d’un bassin géographique beaucoup plus large et, grâce aux conditions de travail flexibles, les retenir plus longtemps.
Ils bénéficieront d’une main-d’œuvre stable possédant des connaissances et une expérience approfondies qui évolueront avec l’entreprise et permettront d’économiser du temps et des coûts sur le cycle de recrutement. Il existe également la possibilité de placer certains emplois dans des pays dotés d’une bonne connectivité, mais dont les attentes salariales sont inférieures.
Les employés ont le choix.
Ils seront en mesure de décider comment et où ils travaillent et auront la flexibilité de s’adapter à mesure que leur vie change tout en maintenant la continuité de leur employeur et de leur carrière.
La façon dont vous choisissez où vivre changera également. La connectivité sera plus importante que les liaisons de transport physiques. Cela donne aux petites juridictions, aux villes et villages la possibilité d’être compétitifs et de développer leur économie.
Le revers de la médaille est que la concurrence pour les postes ne viendra pas seulement du développement de l’intelligence artificielle (IA), mais que les gens seront également en compétition contre un bassin mondial beaucoup plus large avec des attentes salariales différentes.
Relativer les tendances?
Malgré leurs aspirations, les différentes études indiquent que seuls 7 à 9 % de ceux qui déclarent qu’ils deviendront ou pourraient devenir des nomades numériques au cours des 2 à 3 prochaines années le font réellement.
Les autres restent ce que j’appelle des nomades numériques de fauteuil, qui suivent les exploits des autres au lieu de devenir eux-mêmes des nomades numériques.
Mais l’étude des données montre cependant l’ampleur de l’intérêt porté à ce mode de vie. Elle montre également un bassin d’aspirants nomades numériques prêts à alimenter la tendance du nomadisme digital à l’avenir.
JE DEVIENS NOMADE DIGITAL
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